Lily, artiste plasticienne, est face à un dilemme : va-t-elle pouvoir exposer les objets que ses nombreux amants et amours lui ont laissé volontairement ou par inadvertance, chez elle, et qu’elle a religieusement conservés dans des valises avec l’idée d’en faire, un jour, une Performance ou une Installation pour ses quatre-vingts ans, par exemple, et qu’elle aimerait intituler : «  Mes amants, mes amours et ce qu’il en reste », car si les ayant-droits de ses amants ou de ses amours se « réveillaient » et lui cherchaient querelle, cela la mènerait à des procédures fort désagréables.

 

Sens dessus dessous

Vassily Kandinsky, peintre d’origine russe né au milieu du XIXe siècle, avant de rejoindre Paris, passe quelques années à Munich où il a pour habitude de retrouver ses amis artistes, les soirs après son travail d’atelier, dans un café, afin de discuter des tendances artistiques qui connaissent alors de multiples mutations, discussions qui durent jusqu’à point d’heure ; lorsqu’une nuit, ayant bu plus que de coutume, et rentrant chez lui, il est surpris de ne pas reconnaître, dans son propre atelier, une de ses toiles récentes, jusqu’à ce qu’il se rende compte que ladite toile est tout bonnement posée à l’envers, ce qui immédiatement lui donne l’idée de la laisser telle quelle, de la signer, et d’en faire par là même son style ; style qui révolutionnera l’histoire de l’art : Kandinsky, inventeur de l’art abstrait.